« Dis-moi, mon âme, ma malheureuse âme dépourvue de bonheur, que dirais-tu de partir loin, loin d’ici et loin de cette vie si morose où nous tentons tant bien que mal de survivre ? Que penserais-tu de San Francisco ? On dit qu’il n’y fait ni chaud, ni froid, tu pourrais ainsi respirer cet air si frais qui traverse la ville entière. Nous pourrions, ensemble, nous balader sur le Golden Gate Bridge et sentir le vent marin caresser nos cheveux, toi qui aimes tant la mer ; nous partirions au printemps on y dit que c’est la meilleure saison pour prendre le bateau ; et toi qui aimes tant t’enrichir de toujours plus de culture, nous irions visiter la prison d’Alcatraz et peut-être y rencontreras-tu d’autres âmes perdues avec qui tu pourras échanger ton chagrin et ton mal être ; tu pourrais également explorer les nombreuses îles qui entourent la ville et qui sont toutes plus belles les unes que les autres, tu t’y plairais tant ; nous pourrions aussi sillonner les rues de la ville, si droites et organisées, nous y rencontrerions la population locale qui y est si nombreuse et nous partagerions nos plus beaux souvenirs sur une terrasse en contemplant ces merveilleuses collines ne cachant qu’à demi cette somptueuse vue sur l’océan pacifique qui entoure la ville de tout côté. Dis-moi, mon âme, qu’en penses-tu ? »
Mon âme reste silencieuse.