CE QU'IL ADVINT
DU SAUVAGE BLANC ?
DU MYTHE A LA REALITE
Suite à la lecture du roman de François Garde, j'ai entrepris de me documenter sur les véritables peuples aborigènes de façon à les confronter au récit de notre roman. Ma première surprise fut de trouver peu d'informations sur ces populations, puis de découvrir la vérité sur le roman de François Garde grâce à la chercheuse australienne Stéphanie Anderson.
En effet, il semblerait bien que le roman de François Garde soit une honte d'un point de vue ethnologique ! On ne compte plus le nombre de clichés véhiculés par le roman. Narcisse Pelletier a été recueilli par une tribu Uutaalnganu qui aurait toutes les raisons d'être offensée par le roman si elle le lisait !
Parlons tout d'abord les imprécisions alimentaires, même si il est vrai que la plupart des détails donnés dans le roman sont vrais, deux erreurs majeures subsistent : le milieu dans lequel évoluaient les aborigènes était loin d'être pauvre en ressources bien au contraire. Ensuite F. Garde fait le choix d'occulter la spécialité des Uutaalnganus : la chasse aux dugongs. On supposera que l'image d'arriérés qu'il donne des aborigènes ne collait pas avec la fabrication d'objets élaborés comme des pirogues.
Bien entendu, F. Garde ne pouvait pas pu en rester là avec les malheureux Uutaalnganus, leur prêtant dans son roman des moeurs sexuelles étranges et tout à fait absentes de la société Uutaalnganu. En effet la pudeur est une notion universelle et de plus le viol, comme décrit dans le roman, n'est pas toléré dans leur société et n'est certainement pas un spectacle.