Seule, j'entends mieux
le métronome du coeur
dans la quiétude du vieux jardin
une tache dans la verdure
la blanche neige
l'hiver est magicien
il est un peu comme moi
il n'est pas vraiment là
je le sens déjà qui souffle
la brise sur mon visage
en attendant qu'il surgisse
il m'envoie un baiser
Nous marchons sur place, nous suivons la route. Nous glissons en plein vol, s'efface le silence et s'installe la page blanche.
vissée vers toi ses vices et ses airs
morte comme vivante
pour preuve de l'infini qu'offrent les rêves
C'est-à-dire que ton rire rit en moi
que tes pleurs pleurent en moi
qu'il a plu d'un ciel sans nuage
la douleur est ce doux leurre
le coeur me pique bout de la langue
ce sera le dernier de tes soupirs
de la terre jusqu'au ciel.
Sentir sans cesse dans le chuchotement des feuilles savoir qui meurt au moindre déplacement.
L'enfant troue le sable
Les hommes fendent des poissons
Des oranges poussent dans l'assiette pièce par pièce
Manger la neige du corps
avec des feuilles et des ronces
les yeux se noyant
pour que rien ne s'effondre
Mordre la langue
le tout jusqu'au silence
de crainte qu'elle ne pousse
jusqu'à la lumière d'ortie
L'hiver s'annonce tôt cette année
Souffle par souffle
Enfile la neige rouillée sur des pics
Un buvard
Pas mal gâteux déjà lorsque je le connus
Vers le web et sans mal
Qui d'ailleurs était faux
Une image vibrant des parfums de passé
De maternelle
Sous trois couches du temps
Placée sur mon bureau la lampe est à ma droite
Son nom fut la cause du mien
Et tandis que je bois à long traits
Ils vous crèvent, ils vous rincent, ils vous dégorgent dans l'ombre
Je viens à me regarder dans l'eau puisée
Et j'appellerai terre ce coeur qui me terrasse et sur lequel ils triomphent, je suis terre, limons et poussières.
Je me réduis chrysalide.
Dans l'oeil les taches de fiente
occupent un autre gouffre
Au bord la peur tombe
dans un torrent de sable
Une rance odeur attire
et la mort et le trou
à retordre dans la langue
Tout bascule la sueur la faim
les relents tout tourne trop loin
On ne sait plus ce que l'on respire
Les paroles rouges. Les mots rouges tapissant
les cendres du silence
Chacun inventera ses mots
Chacun sondera son propre sel
Goutte à goutte !
Allumera
Sa propre bougie
Sa propre étoile
Mon sang à l'unisson des gouttes que dégorge la
nuit... Au bord du puits des silences... les paroles
pesées de nos silences...
Pour mieux se souvenir que
Le ciel s'est incliné pour ramasser sa lumière
J'entends
Dans cette absurde odeur de marée basse
Il y a toujours une poussière
une légèreté de mort, une brise tenace
qui vous pénètre l'oeil
puis vous vole vos larmes, les arrache