Nom de l'artiste : Michel-Ange
Titre de l'oeuvre : David (copie)
Date de la composition : 1501-1504
Support : marbre de Carrare
Dimension : 4, 34 mètres de haut
Genre : biblique
Sujet : L'épisode biblique de David et Goliath, raconté dans le premier livre de Samuel, chapitre 17. David était le jeune roi d'Israel, il combattit le géant Goliath, héros des Philistins. Il abattit le géant d'un coup de fronde (avec laquelle le sculpteur l'a représenté) avant de l'achever en lui tranchant la tête.
Artiste : Michel-Ange (1475-1564), de son nom italien Michelangelo Buonarroti est un peintre, sculpteur, architecte, poète et urbaniste italien de la Renaissance. Ses oeuvres majeures sont le David, la Pietà (1499), et bien sûr le plafond de la chapelle Sixtine. Il pratique également l'anatomie humaine, ce qui explique sans doute le rendu des proportions des corps dans ses oeuvres, et cette impression de perfection qui en ressort.
Analyse : le David est considéré comme le chef-d'oeuvre de la sculpture de la Renaissance. Michel-Ange, à travers cette statue, a réalisé une "magnification du nu viril", montrant l'homme dans toute sa splendeur : grand, beau, jeune, athlétique, le plaçant ainsi au centre de l'oeuvre.
En 1530, Lorenzo de Médicis se rendit à Rome, où il acquit la mauvaise réputation de coupeur de têtes de statues anciennes : dans un moment d'ivresse, il décapita les huit rois barbares de l'arc de Constantin. Cet acte de vandalisme lui valu d'être banni de la ville, avec le surnom de Lorenzaccio. Janvier 1537 : vous produirez la tirade que Lorenzo, une nuit, adresse à une statue de Florence.
Il fait nuit. Lorenzo entre en titubant.
Bonsoir, mignon ! Ô dieu ! Quel pâle figure tu montres là ! Comme tes yeux paraissent vides ! Est-ce donc cela que la perfection ? Ce vide est-il reflet de ta pureté ?
Ah, tu sembles prendre un malin plaisir à me toiser du haut de ton piédestal, figé dans ton instant de gloire, ta fronde à la main, avant que tu ne terrasses le terrible Goliath. De ta beauté d'éphèbe, de tes muscles fins et puissants tu me méprises, jeune roi, moi qui ne suis plus que le reflet de ma gloire passée. Mais dis-moi, ô David, toi qui sembles si parfait, ton esprit n'a-t-il jamais été traversé par de sombres pensées ? Quand tu songes à l'instant où ton épée tranche le cou de Goliath, revois-tu le sang qui gicle ? Qu'est-ce que cela fait d'ôter la vie ? Mais parle ! Réponds-moi ! Je veux le savoir, je dois le savoir ! Diable, sais-tu que devant toi se tient l'assassin d'un tyran ?
Griserie que toute cette perfection, qui ne nourrit chez moi qu'une affreuse jalousie, qui ne fait qu'ajouter au vice qui me ronge ! Je te parle, j'ose me prendre pour ton égal, je rêve même de te trancher la tête ... (Il pose son épée sur le cou de la statue)
Mais tout cela est ridicule. Je ne suis plus rien. Adieu.
Il sort..
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