MERCREDI 2 AVRIL 2014
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Volterra : découverte de la civilisation étrusque
San Gimignano : village médiéval de Toscane
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Voyage littéraire en Italie 4 :
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D'ANNUNZIO
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Volterra
Su l'etrusche tue mura, erma Volterra,
fondate nella rupe, alle tue porte
senza stridore, io vidi genti morte
della cupa città ch'era sotterra.
Il flagel della peste e della guerra
avea piegata e tronca la tua sorte ;
e antichi orrori nel tuo Mastio forte
empievan l'ombra che nessun disserra.
Lontanar le Maremme febbricose
vidi, e i plumbei monti, e il Mar biancastro,
e l'Elba e l'Arcipelago selvaggio.
Poi la mia carne inerte si compose
nel sarcofago sculto d'alabastro
ov'è Circe e il brutal suo beveraggio.
Gabriele d'Annunzio Elettra,
Su l'etrusche tue mura, erma Volterra,
fondate nella rupe, alle tue porte
senza stridore, io vidi genti morte
della cupa città ch'era sotterra.
Il flagel della peste e della guerra
avea piegata e tronca la tua sorte ;
e antichi orrori nel tuo Mastio forte
empievan l'ombra che nessun disserra.
Lontanar le Maremme febbricose
vidi, e i plumbei monti, e il Mar biancastro,
e l'Elba e l'Arcipelago selvaggio.
Poi la mia carne inerte si compose
nel sarcofago sculto d'alabastro
ov'è Circe e il brutal suo beveraggio.
Gabriele d'Annunzio Elettra,
Le città del silenzio Ed. Mondadori
Volterra
Sur tes murs étrusques, Volterra isolée,
bâtis dans le roc, devant tes portes,
je vis surgir, sans rumeur, la lignée des morts
de la sombre cité qui se trouvait sous terre.
Le fléau de la peste et de la guerre
avait blessé et mutilé ton sort ;
et les antiques horreurs de ce Donjon
emplissaient une ombre que nul ne dissipe.
Je vis s'éloigner la Maremme fiévreuse,
et les montagnes de plomb, et la Mer blanchâtre
et l'Elbe et l'Archipel sauvage.
Puis, inerte, ma chair se disposa
dans le sarcophage sculpté d'albâtre
où se trouve Circé et son brutal breuvage.
Volterra
Sur tes murs étrusques, Volterra isolée,
bâtis dans le roc, devant tes portes,
je vis surgir, sans rumeur, la lignée des morts
de la sombre cité qui se trouvait sous terre.
Le fléau de la peste et de la guerre
avait blessé et mutilé ton sort ;
et les antiques horreurs de ce Donjon
emplissaient une ombre que nul ne dissipe.
Je vis s'éloigner la Maremme fiévreuse,
et les montagnes de plomb, et la Mer blanchâtre
et l'Elbe et l'Archipel sauvage.
Puis, inerte, ma chair se disposa
dans le sarcophage sculpté d'albâtre
où se trouve Circé et son brutal breuvage.
Traduction : Muriel Gallot
(Poèmes d'amour et de gloire, Cahiers de l'Hôtel de Galliffet, 2008)